Exemple 3 – le B
Cette lettre, citée pour exemple, est parmi les questions les plus complexes que l’on puisse aborder. Parce qu’elle évoque le plus complexe : le langage et la structuration cérébrale. Claude Touzet, dans son ouvrage « Conscience, Intelligence et Libre Arbitre » en fait une démonstration magistrale. Comprendre comment les mots se construisent et participent à notre structuration cérébrale, c’est comprendre comment se construit la pensée et la conceptualisation.
C’est également saisir que ce que nous nommons « intelligence » dépend non seulement de la richesse de nos champs conceptuels, la base de données, mais aussi de la façon dont nous l’utilisons.
Je ne parle pas ici de l’équation x+y=z ou déconstruction + comparaison = reconstruction, ni même d’organisation des champs conceptuels, qui sont aujourd’hui partie intégrante de l’ANI. Je parle ici de moteur.
Que manque t-il à nos machines pour passer de l’ANI à l’AGI ? Le pouvoir de décision. Donc la compréhension de son état. En d’autres termes, il faut la doter de perception du manque, du ressenti d’un déséquilibre.
Il faut donc la doter d’une méta-instruction exprimant un état nominal (équilibre) et associer cette instruction de départ au fait que tout événement (information) modifiant cet état de départ (manque, déséquilibre) appelle un traitement d’adaptation (X+y=Z).
Seule une telle instruction peut permettre l’accès à une plausible AGI. Rien de ce qu’accomplit la machine ne doit lui échapper*. C’est le cœur de l’état de conscience qui se construit au fil de l’expérience et qui mènera au pas suivant, l’ASI.
*Pour les chercheurs que cette piste intéresse, n’hésitez pas, prenez contact. J’ai une idée assez précise de ce que cette instruction de départ doit être.