Métacognition

Ha, la métacognition! Quel joli mot pour désigner la connaissance de soi…

Accéder à ses propres processus cognitifs suppose, précisément et paradoxalement, d’être capable de s’affranchir du soi, pour ne considérer le processus que dans son essence. Le cerveau « vierge » est comparable à un ordinateur qui n’a pas encore servi. Une machine potentiellement capable de traiter des informations à partir des données collectées. Et bien évidemment, la façon dont ce cerveau traitera l’information dépendra :

– de la façon dont il a été initialisé, essentiellement le langage

– des données collectées, principalement les quatre premières années de vie, ou acquis culturels

– des logiciels installés, soit l’éducation générale.

Autant dire qu’on part de loin, là! (cf : Chapitre 10, page 122 de mon ouvrage)

Le premier point critique de l’investigation des processus est de ne pas confondre le hardware avec le software. Plus exactement, il faut distinguer ce que sont les processus dont le cerveau dispose, de l’utilisation qui en est faite. Et toute la complexité de l’affaire réside dans le fait que l’investigation EST déjà une utilisation des capacités cérébrale.

En d’autres termes voici ce qu’en dit Wikipedia ici;

 « Concrètement, il n’est pas sûr que l’individu apprenant vive autre chose qu’un premier degré de lucidité ou de dédoublement de sa pensée, restant bien en deçà des processus d’arrière-plan que la recherche cherche à mettre au jour et à élucider. Il faut donc faire la part dans ce domaine entre ce qui reste accessible pour les personnes en tant que connaissances et ce qui relève de la théorie et du conjectural. »

Si les facultés cérébrales qui nous intéressent restent « des processus d’arrière plan » difficiles à identifier, en revanche, ils sont maintenant parfaitement connus et élucidés. Il ne s’agit ni d’une théorie, ni d’une conjecture, mais bel et bien d’une réalité avec laquelle il va falloir composer. Car ce modèle fait ses preuves depuis 1986 quel que soit le langage, l’ethnie, la culture ou l’éducation.

Un bon moyen d’explorer le sujet dans « Quand la Cognition rencontre la Psychanalyse » est de taper le mot clef qui vous concerne dans le champ de recherche. Ici, ce serait le mot « structuration ».