Un essai de Tim Urban paru le 22 janvier 2015 a retenu mon attention :
http://waitbutwhy.com/2015/01/artificial-intelligence-revolution-1.html
http://waitbutwhy.com/2015/01/artificial-intelligence-revolution-2.html
qui a le mérite de poser de bonnes questions. Commenter cet article justifie les pages à venir.
Au menu du jour :
- Le système ternaire (confer chapitre 4, 3eme partie page 56 et 57 de ma publication)
Cette redondance permanente de notre structuration en trois pas, dans tout ce que nous faisons, concevons, élaborons, est absolument fascinante. Je disais précédemment que nous cherchons en vain ce que nous avons sous le nez. L’exemple X+y=Z est ici tellement gros qu’il en est frappant :
AI Caliber 1) Artificial Narrow Intelligence (ANI) soit X
AI Caliber 2) Artificial General Intelligence (AGI) notre Y
AI Caliber 3) Artificial Superintelligence (ASI) et enfin le Z
Nous avons ici le traitement de l’information « catégorie de l’AI » sur un plan général.
Mais ce qui est étonnant, c’est que la composition de X, comme de y ou de Z, résulte elle-même d’une déclinaison de calculs X+y=Z imbriqués les uns dans les autres à chaque étape du traitement de l’information. Dit autrement, chaque X, comme chaque Y ou chaque Z est lui-même le résultat d’un calcul X+y=Z. Nous reproduisons obstinément et de façon inconsciente le schéma mental qui nous permet le traitement de l’information.
Cela donne vraiment l’impression de défoncer une porte ouverte, n’est-ce pas ? Et pourtant !
Cette observation conduit à quelque chose de beaucoup plus complexe, qui pose les limites
- De la connaissance
- De l’expérience
- De notre intelligence
Trois autres marches répondant à un traitement identique. Si nous sommes capables de déceler notre limite individuelle dans le traitement de données acquises – l’aptitude à se dire « là, j’ai atteint ma limite » – alors nous devons également accepter que la création d’une intelligence de type AGI passe par une limitation VOLONTAIRE de cette capacité. Il n’est donc a priori pas nécessaire de disposer de Tianhe-2 pour créer un modèle d’AGI basique, contrairement à ce que l’ensemble des acteurs du domaine semblent penser.
La meilleure image que je puisse en donner est celle-ci : faut-il des pétaflops pour permettre à un ordinateur de faire la différence entre une image 2D et une image 3D ? Réalistement non.